Elisabeth Mercier, conseillère prud’homale

Mais à quoi servent les conseiller(e)s prud’homaux(ales) ? Les réponses d’Elisabeth Mercier, conseillère prud’homale, section Commerce au tribunal de Vienne.
Qu’est-ce qu’une conseillère prud’homale ?
« Homme ou femme, dans l’une ou l’autre des cinq sections de la justice prud’homale, nous sommes toutes et tous des salariés, élu(e)s par les salariés, sur des listes syndicales, pour trancher les conflits qui opposent les salariés à leurs employeurs. Nous siégeons au côté de représentants des employeurs, élus eux aussi par leurs pairs ».
Faut-il comprendre que vous prenez systématiquement le parti des salariés ?
« Nous jugeons par rapport aux textes, code du travail, conventions collectives, lois et non par rapport à nos sentiments ! Mais salariés nous-mêmes, nous sommes proches des salariés et connaissons bien le monde du travail. Cela nous permet de mieux comprendre les situations, de détecter les éléments significatifs. Nous avons, par rapport aux juges professionnels, cette sensibilité en plus ».
Comment devient-on conseillère prud’homale ?
« Etudiante, j’étais plutôt anti-syndicaliste. Je ne connaissais pas le monde du travail. Puis j’ai commencé à travailler ; je me suis intéressée aux syndicats et trouvé que FO était celui qui se rapprochait le plus de mes convictions, qui était le plus proche des salariés.
Il me faut aussi raconter que j’avais découvert les prud’hommes à 19 ans, lorsque j’ai été licenciée sans entretien préalable, sans motif valable après que mon employeur ait fait faire des certificats de complaisance à mon encontre. Cette affaire m’a permis de connaître l’univers prud’homal, impressionnant quand on vient réclamer justice.
En fait, lutter contre l’injustice est mon leitmotiv. Je suis devenue déléguée syndicale en 2000 et conseillère prud’homale en 2002. C’était un rêve devenu réalité et c’est une grande fierté ! Je pense souvent à Guy Roux-Sibillon, mon père récemment disparu, qui m’a toujours soutenue dans tous ces combats.
Mais il faut une vraie compétence, non ?
« Il est dommage de ne pas avoir droit à une formation avant d’être conseiller. Ensuite les conseillers ont droit à une formation tous les ans. Elle est importante : les lois évoluent et personne ne sait tout. La formation est aussi continue, à chaque audience, chaque rédaction de délibéré. Chacun de ces derniers doit être motivé et clair. N’oublions pas que l’affaire peut ensuite être portée devant la cour d’appel, devant un juge professionnel».
Avant que l’affaire n’arrive à l’audience de jugement, il existe une possibilité de conciliation…
« C’est un moment où peuvent émerger les mots de réconfort et le compromis permettant à chaque partie de trouver son compte de la manière la plus juste. Ce n’est pas toujours simple à gérer surtout si les parties restent sur leur position pour des questions de principe ou d’honneur. Certains diront que c’est une vocation. Je dirais que c’est un travail passionnant qui demande un investissement et un grand intérêt pour la justice ».
Elisabeth Mercier : « Lutter contre l’injustice a toujours été mon leitmotiv ». moi ».
LES ELUS EN ISERE
INDUSTRIE |
COMMERCE |
AGRICULTURE |
ACTIVITES DIVERSES |
ENCADREMENT |
GRENOBLE |
FERRETTI Joëlle
VANKELHST Marie-Dominique |
GILABERT Monique
ANDREVON Eric
MARTINS Fernando |
|
GERVAIS Monique |
CHAUMIER R |
BOURGOIN |
BERNARD Frank
COLEON Yann |
JACOBS Jean-Luc |
BODIN J |
GOUJON Nathalie |
|
VIENNE |
SNOUSSI Mohamed |
MERCIER Elisabteh |
|
|
|
Les résultats prud'homaux ne sont vrament pas à la hauteur de nos espérance et la situation de crise a conduit à une anstention record alors que le collège employeur connaît une participation plus élevée que le collège salariés.
Pour autand, la vie de l'organisation syndicale continue. Dorénavant c'est la loi sur la représentativité qui deviendra la règle. La mesure du corps électoral se fera dès à présent à partir de ces nouvelles modalités.
C'est bien les implantations qui constitueront dès lors la mesure de cette représentativité.
En conséquence il est urgent et important que dans les entreprises nous préparions les modalités électorales qui auront lieu avec le plus grans sérieux, en n'hésitant pas à demander de l'aide et soutien auprès de l'Union Départementale et des Unions locales.
L'UD FO de l'Isère remercie chacun d'entre vous pour son engagement dans cette campagne. Nous reviendrons sur les résultats lors de notre prochain journal "ALPES FO".
______________________________________________________________________
Les élections prud’homales de 2008 se sont déroulées dans le contexte de crise économique et sociale dont le « battage » médiatique a pesé, se traduisant par une baisse sensible de la participation et ce malgré les facilités du vote par correspondance.
S’agissant des résultats, nous subissons de plein fouet les effets de cette faiblesse de la participation à hauteur de 3000 voix, ce qui nous fait concéder 2.44 % nous faisant glisser à 11.85 % au plan de la distribution des sièges sur les 3 conseils. Nous subissons une érosion de 4 sièges sur les 18 obtenus en 2002.
Dans le détail, sur :
*Grenoble (qui intégrait le conseil de Voiron), notre score est de 10.36 % contre 12.42 % reconstitué et 2 sièges en moins : 1 activités diverses et 1 industrie,
* Bourgoin (qui intègre la Tour du Pin), notre score est de 16.07 % contre 19.60 reconstitué. Nous perdons 1 siège en activités diverses. Il est à noter que nous gagnons 1 siège en agriculture et que nous ratons de 2 voix le siège encadrement.
* Vienne, le score est de 14.30 % contre 16.84 % et 1 siège en moins en activités diverses.
Analyse au plan départemental : soulignons d’excellents résultats dans les entreprises ou secteurs ou nos syndicats obtiennent de bons scores aux élections professionnelles. A contrario nous constatons les mêmes faiblesses qu’en 2002 dans les sections activités diverses et encadrement.
Dans les sections industrie la faiblesse de nos implantations dans le secteur de la micro-électronique du bassin Grenoblois nous empêche de conserver le 3° siège que nous aurions pu avoir à Grenoble.
Enfin s’agissant du commerce nous enregistrons d’excellentes performances sur les 3 conseils et affirmons ainsi une présence qui mériterait encore d’être renforcée.
Au plan national une très grande majorité des Unions départementales sont impactées par la faiblesse de la participation qui, par effet d’optique et dans un contexte de diminution des voix pour les 3 grandes centrales, seule la CGT tire son épingle du jeu par un effet purement mécanique dû à son niveau de départ plus élevé. |
|