L’égalité professionnelle, maintenant… Les entreprises ont jusqu’au 31 décembre pour organiser la disparition des inégalités hommefemme en matière d’emploi et de salaire mais ce n’est pas gagné ! Interview de Marie-Alice Medeuf-Andrieu, secrétaire confédérale, à l’occasion du colloque sur ce thème organisé par l’Union départementale le 21 avril. Noble cause que celle de l’égalité professionnelle homme-femme, donnant lieu a bien des constats d’échec et autant de discours. Il y a bien, dans la loi sur L’égalité professionnelle votée en 2006, la perspective de sanctions financières à l’encontre des entreprises qui laisseraient perdurer cette inégalité. Elles ont officiellement jusqu’au 31 décembre pour éradiquer cette discrimination mais pas l’ombre, à ce jour, du côté de l’Etat, de l’organisation concrète de ces sanctions ! Raison de plus, pour FO, de mettre un coup de projecteur sur le sujet. Colloque, donc, mercredi 21 avril à la Bourse du Travail de Grenoble, histoire de donner aux militants quelques armes pour se battre aussi sur ce terrain-là. Interview de Marie-Alice Meudeuf-Andrieu, secrétaire confédérale en charge du secteur Négociation collective, Egalité et Comité d’Entreprise. Franchement, ne croyez-vous pas que les militants ont actuellement bien d’autres chats à fouetter ? Non. Il faut comprendre que le thème de l’égalité professionnelle est une porte d’entrée vers tous les aspects de la vie des salariés : emploi, conditions de travail, salaires. Prenons l’exemple du temps partiel contraint, dont les femmes sont particulièrement victimes : le syndicat FO de Zara a réussi à faire évoluer tous les temps partiels contraints vers des temps complets. Plus généralement, l’écart salarial entre les hommes et les femmes est de 20 %. Ne croyezvous pas que la question du pouvoir d’achat des salariés, de leur famille, serait moins lourde si les salaires des femmes augmentaient ? Alors, comment se mettre en ordre de bataille ? En récupérant, d’abord, les informations nécessaires. Elles doivent, dans les entreprises de moins de 50 salariés, être fournies par l’employeur dans le cadre de la négociation annuelle obligatoire sur les salaires. Ces informations doivent être dans un rapport dit simplifié pour les entreprises de 50 à 300 salariés. Au delà de 300 salariés, elles sont dans un rapport de situation comparée. Ces informations, dont la liste est clairement définie, sont la matière sur laquelle les militants peuvent travailler et préparer leur action. FO, qui a travaillé pour établir la liste des indicateurs ( cliquer ici pour le site du Ministère du Travail), a aussi un référent égalité dans chaque département. Il est là pour aider chacun à gagner sur ce sujet.Voilà pour le principe. Mais si, concrètement, l’employeur ne donne pas les informations ou de manière tronquée ? Saisir l’inspection du travail et/ou le tribunal. C’est du délit d’entrave au fonctionnement des instances représentatives du personnel. Sachez aussi que le comité d’entreprise peut, sur son budget fonctionnement, faire appel à un expert. Quels sont les alliés potentiels des syndicalistes ? L’inspection du travail mais aussi la Halde (Haute autorité de Lute contre la discrimination et pour l’Egalité ( cliquez ici pour le site de la Halde ) puisque l’égalité, c’est la lutte contre les discriminations. Ce sont des experts et l’un de leurs champs d’intervention est l’emploi. |
Colloque 21/04/10 |
© 2010 www.foisere.info |