Grenoble et Echirolles le 17 décembre 2010

Le fracas né du plan de licenciements de 2009 s’est apaisé. Caterpillar est toujours là, avec moins de salariés (2000). FO aussi qui a vu, vendredi 10 décembre, son délégué syndical central réélu au poste de secrétaire du comité d’entreprise. Cela après de bons résultats aux élections professionnelles : 35 % des suffrages (en recul d’un point) dans une élection qui a vu la CGT reculer de 7,5 points à 36,5 %. La CFTC, créée par d’ex-militants CGT et un indépendant (collège cadre) ont pris la différence.

Analyse avec Robert Gamez et Douadi Bounouara, délégué syndical élu au comité d’entreprise.

 Autour du bureau du syndicat, une équipe unie…

Peut-on considérer que FO a gagné ces élections ?

Oui, alors que nous avons vu le départ (de l’entreprise) de militants connus et appréciés. Au final, nous avons perdu de l’influence dans le premier collège (ouvriers) sur le site d’Echirolles et progressé à Grenoble. Nous avons par ailleurs réussi, sur les deux sites, une percée dans le second collège, numériquement le plus important des collèges et vers lequel nous nous sommes résolument tournés. Malgré le recul sur le premier collège d’Echirolles, nous restons le premier syndicat de ce site (41 %).

Comment avez-vous gagné ?

En faisant appel à l’intelligence des salariés las des discours et pratiques extrêmes. Faut-il rappeler que c’est FO qui a ouvert l’issue du conflit de 2009, sauvant 133 emplois au passage ? Nous avions également de bons candidats, proches des salariés, répondant à leurs attentes, prenant en charge leurs problèmes, sachant ce qu’il faut faire. Bref, crédibles !

Qu’allez-vous faire de cette victoire ?

Tenir nos engagements et ne pas se la couler douce ! Aller voir les collègues sur les postes de travail, veiller à ce que nos délégués restent très visibles. Et poursuivre le travail d’organisation de l’équipe FO tout en faisant de nouveaux adhérents.

Quels engagements ?

Des engagements réalistes que nous avons élaborés avec sérieux, en prenant garde à ne pas sombrer, comme d’autres, dans la démagogie. Sur le volet œuvres sociales du comité d’entreprise, citons l’augmentation du budget chèques vacances et la possibilité pour tous d’en bénéficier, l’augmentation des prêts sociaux, des aides aux activités des enfants, du budget chèques cinéma. Citons encore le développement des séjours à thème mais aussi la création d’une crèche d’entreprise et d’un site internet interactif avec paiement et préinscription en ligne. Nous allons également peser pour obtenir une meilleure dotation jusqu’à 2 % de la masse salariale (1,12 % aujourd’hui).

Sur le volet économique, traditionnellement plus du ressort des délégués du personnel où nous avons obtenu des résultats encore meilleurs qu’au comité d’entreprise, citons le rétablissement de l’intéressement, la création d’une mutuelle d’entreprise ou l’obtention d’une prime spécifique pour les cadres.